Journal d’un Requiniste passionné : la restauration d’Izenah III (3ème partie)

Cet hiver, suivez avec nous le projet entrepris par Michel DEPUYDT : la restauration d’Izenah III, ancien Rascal.

Retrouvez la seconde partie ici : Journal d’un Requiniste passionné : la restauration d’Izenah III (2ème partie)

Retrouvez la première partie ici : Journal d’un Requiniste passionné : la restauration d’Izenah III (1ère partie)

Le retournement, c’est très angoissant de penser que son bateau est suspendu sous trois cordages, mais finalement très facile si on prend toutes les bonnes dispositions.

Une fois le lest déposé et déplacé hors de la zone de retournement, la coque allégée au maximum est levée à un mètre du sol à l’aide de sangles et de trois palans à chaine suspendus sous la charpente de l’atelier : 2 palans à l’arrière et un palan à l’avant. Trois, c’est mieux pour éviter la balançoire.

On en profite pour descendre le safran et sa mèche inox qui mesure près de deux mètres .

Trois poulies bien dimensionnées (charge mini une tonne chacune) sont suspendues à proximité des palans sous la charpente.

On forme avec une drisse (du 14 mm chez moi pour limiter l’allongement sous la charge) une boucle bien souquée qui passe par les deux poulies à l’arrière et sous la coque. Même chose à l’avant avec la troisième poulie.

On détend les trois palans et la coque se balance suspendue par les deux boucles.

Il suffit d’un quatrième palan dans la charpente (à l’aplomb de la coque) et relié à un bout enroulé sur la coque et frappé sur un winch pour que la coque tourne doucement.  On peut tourner à la main mais dés que la “gite” atteint vingt degrés , le centre de gravité du à la quille ramène la coque .

La préparation prend une journée et le retournement dure une demi heure pour deux personnes.

Il faut prendre la précaution de laisser les sangles de levage à quelque centimètres sous les boucles pour éviter la casse en cas de problème avec les boucles.

Une fois retourné, on retend les trois palans, on retire les boucles et on laisse redescendre la coque sur quatre cales.

Faaaciiiiile non? mais que d’angoisses. Finalement, le bébé mesure près de dix mètres par deux , mais il ne pèse que 700 kilos.

3 commentaires sur “Journal d’un Requiniste passionné : la restauration d’Izenah III (3ème partie)

  1. Salut Michel,

    Joli travail et belle maîtrise du retournement (ça peut servir en cas de dessalage…) , on dirait que tu as fait cela toute ta vie.
    Finalement,ton bateau il est plus beau à l’envers (photo 1),car là il ressemble vraiment à un requin avec son aileron sur le dos.Il ne manque plus que le safran, pour la queue arrière !!!!!
    A+, Olivier

  2. Patience Olive , la suite arrive ….
    et merci OLIVIER pour cette touche d’humour
    Je n’avais pas remarqué , mais tu as raison ;sauf que la queue serait collée à l’aileron
    dommage ! je l’ai remis à l’endroit , je ne pourrai plus faire la photo du siècle.
    Michel

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