Avis d’expert : rappel des principales règles de jauge
Le calendrier de la saison estivale est maintenant en ligne. Vous allez pouvoir y choisir vos prochains rassemblements. Pour y accéder, cliquez-ici.
Mais avant, il faudra préparer, au mieux, votre Requin : vernis, peinture, anti-fouling, vérification d’accastillage et du matériel de sécurité… Pour certaines unités, en cours de restauration, le travail est plus conséquent. En vous adressant ses encouragements, le responsable de la jauge, Philippe Archambeaud vous rappelle certains points :
Depuis 90 ans notre série conserve une monotypie qui permet à tous de régater à armes égales et générer des champions de qualité. Nous avons au cours du temps modifié les règles de jauge avec doigté pour augmenter la sécurité (fenêtre dans les voiles, VHF…). Nous avons également autorisé la fabrication du lest en deux parties pour favoriser sa mise en place au fond de la quille sur les bateaux en polyester. Et dernièrement, la fabrication en Strip-planking a été validée par une Assemblée Générale extraordinaire avec le concours de notre ami Guy RIBADEAU-DUMAS, architecte naval de renom et expert en la matière.
Vous comprendrez bien que l’objectif a toujours été de respecter cette monotypie si chère à notre classe et voulue par le créateur du Requin en 1930, Gunnar L. Stenbäck.
Plusieurs d’entre vous participent à la rénovation de certaines unités et veulent en profiter pour modifier quelques paramètres et rendre leur bateau plus compétitif. Soit ! Mais toujours en respectant la jauge !
Je voulais ici vous rappeler quelques points de jauge qui me paraissent importants :
3-3-1-5 L’étambrai est limité par les deux barrots renforcés ou par les renforts en tenant lieu. Il aura une longueur maximale de 210 mm répartis comme suit :
– 95 mm max. en avant du C 10,
– 115 mm max. en arrière du C 10.
Il n’est pas permis d’entailler les barreaux pour augmenter la longueur de l’étambrai.
3-5-2-2 L’inclinaison du mât est libre mais il doit traverser le pont par l’étambrai défini au § 3-3-1-5. Cela va de soi !
3-5-2-8 Barres de flèche – Le mât sera équipé de deux étages de barres de flèche.
1 – Barres de flèche inférieures : Les extrémités des barres de flèche seront à une hauteur comprise entre 3 800 et 4 700 mm, La hauteur est comptée à partir du sommet du bouge du pont de l’étambrai. L’écartement des axes des haubans au niveau des barres de flèche inférieures ne sera pas inférieur à : 1200 mm
3-5-2-10 Trois marques seront apposées sur le mât. Ces marques devront être discernables en course. Elles auront une largeur mini. de 15 mm et seront de teinte foncée sur un mât clair et de teinte claire sur un mât foncé. Deux marques seront apposées sur l’arrière du mât.
– le bord supérieur de la marque inférieure sera à 450 mm au-dessus du pont
– le bord inférieur de la marque supérieure sera à 10 150 mm du pont. Une marque sera apposée sur l’avant du mât. Le bord inférieur de cette marque sera à 7 000 mm du pont.
3-6-1-3 La position longitudinale des haubans est libre. Transversalement, le point d’intersection de l’axe des haubans, ou de son prolongement, avec le pont sera à 71 mm maxi de l’extérieur de la coque.
3-6-1-4 Les haubans et l’étai seront réglés par des ridoirs. Tout dispositif (hydraulique ou mécanique notamment) permettant le réglage en marche de l’étai ou des haubans est interdit.
3-9-4-1 Les dimensions des focs sont déterminées, d’une part, par le triangle avant et, d’autre part, par la longueur de la bordure. La base du triangle avant est la distance entre la génératrice avant du mât, celui-ci étant placé dans la position la plus en arrière qu’il peut occuper, et le point d’intersection du prolongement de la ralingue du foc avec le pont. La longueur maximale de la base est de 2000 mm. Le sommet du triangle avant est formé par l’intersection du prolongement de la ralingue de foc avec la génératrice avant du mât. Le sommet du triangle avant est matérialisé par le bord inférieur d’une marque placée à 7000 mm du pont (voir § 3-5-2-10).
3-8 Poids du bateau
3-8-1 Le poids du bateau asséché, entièrement gréé, ne sera pas inférieur à 1850 kg.
J’espère avoir répondu à tous ceux qui se posaient des questions et vous précise que tout est écrit dans le chapitre jauge que l’on trouve sur le site de notre association accessible sous ce lien.
Je me tiens à votre disposition pour en parler bien entendu.
Philippe ARCHAMBEAUD, responsable de la jauge, afpr@hotmail.fr.
Bonjour à tous et merci à l’auteur de cet article.
Je voudrai juste donner mon avis sur un point précis. Les contrôles de jauge ne sont pas fréquents dans notre classe, chacun se fait confiance, seules les voiles sont vérifiées et c’est bien ainsi. Une seule chose me chagrine, le poids des bateaux n’est jamais contrôlé, et c’est pourtant le premier facteur de performance, avec la surface des voiles. Le poids est un facteur crucial, notamment au portant et au près dans le petit temps clapoteux, tout comme dans la relance après virement. Il est facile de peser les bateaux lors des gruttages et je pense que chaque bateau qui concourt devrait être en possession d’un certificat de la classe à ce sujet. Quand on court en monotype il faut absolument que le poids mini soit respecté.
Nous avons il y a quelque années emprunté un peson à notre regretté Gilles Marchand et pesé les bateaux au cours du national qui se déroulait à Noirmoutier. Nous pouvons refaire cette opération à Trébeurden cette année; j’en avise le comité pour voir si cela est possible.Je partage cette analyse bien entendu!
Philippe Archambeaud